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Lors de sa dernière sortie, notre D3A « Napoléon » n’avait pas aimé aller sur Angers pour ce dégourdir les roulements.
Napoléon avait eu un coup de chauffe et avait … rendu les eaux ! Rien de bien méchant pour un véhicule qui n’a que très peu roulé ces 30 dernières années mais toujours agaçant quand ça arrive à Christian qui l’avait emprunté ce jour là.
9 heures ce 30 octobre 2014, la décision d’ouvrir le moteur est prise pour voir ce qui en va pas. On fera donc cette opération à deux mécanos René et Philippe. De toute façon, il n’y a pas la place pour davantage ! Ce sera dans le garage de René pour l’occasion.
On attaque donc par le démontage du radiateur, puis cache culbuteurs, rampe de culbuteurs, échappement, carburateur (même si pas obligatoire) … et quelques tuyaux plus tard , on accède enfin à la culasse. Première grosse surprise, seules deux vis de la culasse sont serrées fortement, les autres viennent facilement très voire trop facilement. Ce n’est pas normal que la culasse soit si peu serrée ! Rien que cela suffit à expliquer pourquoi nous avions une importante fuite d’eau coté pipe d’échappement.
Sans trop d’effort, nous sortons la culasse et observons l’ensemble.
C’est pas très beau mais rien d’inquiétant. Le plan de joint va être nettoyé, la culasse, pistons et cylindres de même. Le joint en semble pas très abimé. L’eau serait passée dans la feuillure du joint. Nous pensons toujours à notre problème de manque de serrage de la culasse.
Voici le résultat :
Le bloc moteur parait bien propre. Pas de vase ou boue trouvées. Afin de mieux nettoyé la culasse, nous démontons les soupapes. ce n’était pas un mal. Il y avait pas mal de calamines sur celles-ci. On en profitera pour refaire un rodage de soupapes.
On démontera donc les soupapes d’échappement et d’admission afin de procéder au grand nettoyage. Aucun regret vu la saleté trouvée derrière. Si les soupapes d’échappement méritaient bien un rodage, les soupapes d’admission semblent en excellent état.
Nous remontons le tout.
Après examen du plan de joint de la culasse, un doute subsiste sur la planéité de l’ensemble après le test de la vitre. Si c’est le cas, c’est très très léger. On prend le risque de remonter malgré tout. Au pire … on redémontera !
Après remontage de tous les éléments, nous procédons au serrage de la culasse en 2 temps. Serrage à 5 m.kg puis 8 m.kg dans l’ordre défini par la RTA. Cela nous confirme bien qu’au démontage, les vis étaient loin d’être serrées de la sorte. A la remise en place de la rampe de culbuteurs au serrage de 3,5 m.kg, nous réglons les culbuteurs puis remplissons le circuit de refroidissement.
Nous donnons le premier coup de démarreur. Et dans le silence qui lui est caractéristique, Napoléon démarre parfaitement. Pas une fumée, pas un raté ! Quel bonheur que d’entendre ce moteur tourner à la perfection.
Après une montée en température, tout semble se comporter correctement. Pas de fuite d’eau ! Pas de consommation d’eau. Il ne restera donc qu’à faire un essai routier pour confirmer la bonne tenue de la culasse et son joint. Il est déjà 19h, ce sera dimanche prochain pour notre réunion mensuelle de l’ARPA.
Les prochains travaux à venir seront une bonne vidange moteur, un faisceau d’allumage neuf car le fil de bobine semble cuit (placé à coté du radiateur) et on verra pour organiser une nouvelle journée mécanique pour lui mettre sa nouvelle boite de vitesses.